Installation de luminaires dans des plafonds suspendus à résistance intrinsèque au feu (les plafonds autoportants)


 

Les plafonds autoportants se distinguent avant tout des plafonds suspendus résistants au feu qui font partie de la construction du plancher ou du toit. Ceux-ci sont testés selon la norme européenne NBN EN 1365-2[1], où la résistance intrinsèque au feu du plafond suspendu n’est pas testée, mais l’ensemble du système (la structure supérieure avec le plafond suspendu) ! La classification est exprimée en RE ou REI selon la norme de classification NBN EN 13501-2[2].

 

En outre, vous avez également les plafonds suspendus avec différents types de panneaux de plafond (profilés + éléments d’habillage), avec une stabilité au feu d’une ½ heure.  Ceux-ci sont testés selon la norme nationale NBN 713-020. Les règlements à cet égard se trouvent dans la note 1392 S du Haut Conseil de la Protection contre l’Incendie et l’Explosion ou dans la  NIT 232[1]  et la NIT 254[2] du CSTC.

 

 

Les plafonds suspendus ayant une résistance intrinsèque au feu (plafonds autoportants) sont testés conformément à la norme européenne NBN EN 1364-2 et sont testés dans les deux sens, c’est-à-dire par le bas et par le haut du plafond suspendu, pour simuler un incendie dans le vide du plafond entre le plafond suspendu et la structure porteuse. La classification est uniquement exprimée en EI, éventuellement complétée par un indice directionnel. Par exemple EI 30 (a → b), EI 30 (a ← b) ou EI 30 (a ↔ b).

Le critère R (stabilité) ne s’applique pas ici car un plafond suspendu n’est pas un élément porteur.

 

Boîtier ignifuge pour luminaires. Simulation d’attaque thermique par le haut et par le bas (EI30-EI60 ab)

 

Exigences de résistance au feu pour les plafonds suspendus autoportants

Habituellement, la durée de 30 minutes (EI30) est stipulée dans les bâtiments, les locaux et les voies d’évacuation, où une résistance au feu est requise. Comme indiqué ci-dessus, les critères de l’étanchéité au feu (E) et de l’isolation thermique (I) sont les facteurs les plus importants. La méthode d’essai selon NBN EN 1364-2 est applicable, également à tous les accessoires qui doivent être installés de manière fortuite (par exemple, les luminaires) dans le vide du plafond. Les boîtiers encastrés spécifiques pour les lampes et les haut-parleurs devront donc répondre aux mêmes exigences et il faudra démontrer que la résistance au feu du système n’est pas compromise.

Veuillez noter qu’il y a une exception à la règle, à savoir si l’élément structurel (par exemple un plancher en bois), auquel le plafond suspendu est fixé, n’a pas une stabilité de 60 minutes (R60), alors une classification EI60 est requise pour le plafond autoportant. Il en va de même pour les accessoires qui doivent y être installés. Un essai au feu séparé dans un laboratoire accrédité est donc également recommandé !

 

 

Test EI60 Warringtonfire Gand avec construction en plaques de plâtre 2 x 15 mm et boîtiers résistant au feu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[1] NBN EN 1365-2:2018  – Essais de résistance au feu des éléments porteurs – Partie 2: Planchers et toitures

[1] NBN EN 13501-2: 2016 – Fire classification of construction products and building elements – Part 2: Classification using data from fire resistance tests, excluding ventilation services

[1] NIT 232 (2007) : Notes d’information technique – Les plafonds suspendus, CSTC

[1] NIT 254 (2015) : Notes d’information technique – Obturation résistant au feu des traversées de parois résistant au feu

⁵ NBN EN 1364-2 : 2014 – Essais de résistance au feu des éléments non porteurs – Partie 2: plafonds

 

 

Source: NIT232 (CSTC)

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